mercredi 3 septembre 2008

Plus qu'intéressant



Quelques nouvelles conceptions économiques... envoyé par Henri

1. UNE OCCASION EXTRAORDINAIRE !

Alors qu’au niveau des institutions européennes, le pouvoir de décision n’est pas remis aux citoyens et que les biens communs sont orientés douce­ment vers une privatisation càd vers une propriété privée des biens publics, voici une initiative exceptionnelle, à soutenir absolument.

C’est un effort sans précédent pour rallier toutes les énergies autour d’un nouveau projet de société applicable à l’ensemble de la planète, qui a été annoncé au cours d’une rencontre en mars 2008 à Berlin. La " Coalition pour les Biens Communs” est constituée d’un groupe de personnalités de la société civile, du monde des affaires et de la politique, qui souhaitent organiser un débat de grande envergure sur un plan d’action dont tous les peuples du monde seraient les auteurs Il s’agit de trouver des solutions aux problèmes mondiaux et de mettre en place des « freins et contrepoids» aux actions des gouvernements et des entreprises. Les " biens communs” sont ceux qui n’appartiennent (ou ne devraient appartenir) à personne, dont nous partageons tous les bienfaits et qui sont essentiels à la vie; cela va de l’air et l’eau jusqu’aux identités culturelles et à la paix. Certains de ces sujets ont déjà été abordés par des groupes un peu partout, mais jamais à cette échelle.

C’est le prince El Hassan ben Talal de Jordanie
qui a exposé les grandes lignes de ce projet et qui préside un groupe de leaders internationaux qui superviseront le processus de consultation.. Ces dernières aborderont aussi la question de la réforme de l’économie mondiale, la création de taxes sur les transactions internationales pour financer le développement durable, et la mise en place d’institutions multilatérales pour une gouvernance mondiale. La plupart du travail de coordination du projet se fera par Internet... ce qui économise beaucoup de voyages, de temps et de ressources. Internet permettra de canaliser les retours des consultations dans les villages et les communautés autour du monde, les sondages électroniques, les forums, les réunions de quartier, les séminaires, les conseils de tribu, et permettra d’être à l’écoute de tous les projets. Les informations et les idées collectées autour du monde seront mises en ligne sur un site interactif (http://global­commons.org) afin d’être accessibles à tous et de faire l’objet de débats. Au fur et à mesure, des changements seront ainsi apportés au plan global qui sera l’objet d’un processus évolutif permanent grâce au travail de synthèse effectué par des rédacteurs. Les discussions s’organiseront autour des thèmes suivants:

1. Vivre selon les principes d’une spiritualité, d’une morale et de valeurs qui soient universelles;

2. Atteindre les Objectifs de développement du Millénaire;

3. Protéger nos ressources mondiales communes;

4. Établir de nouvelles formes de gouvernance;

5. Générer des financements multilatéraux à travers la mise en place de normes internationales;

6. Restructurer les lois de l’économie et les institutions mondiales;

7. Réaliser les potentiels humains et sociaux.

L’étape initiale de cette consultation mondiale se poursuivra jusqu’en 2010, date à laquelle se tiendra la 1re « Convention sur les Biens Communs ». Des délégués représentant tous les peuples du monde s’y rencontreront pour déterminer la conduite à suivre. Le prince Hassan a ajouté que les échanges pourront déboucher sur un référendum mondial - une "voix des peuples" - sur toutes les questions relevant de l’interdépendance des nations. Ce sont, dit-il, les nouvelles technologies associées aux réseaux informatiques et à l’intérêt du public pour les questions d’ordre mon­dial, qui ont permis l’éclo­sion de ce projet unique visant à obtenir un consen­sus mondial sur les problè­mes les plus urgents de la planète. Cette conférence s’est tenue à Berlin pour démontrer les défis qui se présentent à nous; Quand, en 1989, le mur de Berlin est tombé en une semaine personne n’aurait pu prédire que cela se produirait aussi vite; en moins d’un an, l’Allemagne s’est réunifiée... Le processus de consultation sur les biens communs est aussi un vrai défi, mais Berlin a déjà été le témoin du retournement inopiné de choses apparemment impossibles

2. UN REVENU DE BASE

Götz Werner, directeur de la chaîne des "Drogueries dm" (23.000 salariés pour 1.600 succursales en Allemagne), promoteur et enseignant à l’université de Karlsruhe, veut réaliser une chose révolutionnaire: un revenu de base pour tous durant toute la vie, visant par là un changement radical de société, et surtout de la mentalité.
Cette idée d’un revenu inconditionnel d’existence est très persistante outre-Rhin actuellement et va à l’inverse de l’idée martelée en France travailler plus pour gagner plus.

Selon M. Werner, ce n’est pas une crise économique que nous avons, mais une crise d’idéologie: nous devons apprendre à penser de façon radicalement nouvelle. L’époque du mythe du travail pour tous est révolue. Même les Grecs de l’Antiquité étaient plus évolués; leur but était non pas le travail, mais le temps libre. La mission de l’économie, outre la production de biens, consiste à libérer l’être humain du travail. Depuis 5.000 ans de privation et de manque, nous vivons pour la 1re fois dans l’abondance, tout en étant incapables de gérer cette nouvelle réalité. Il devient nécessaire de séparer travail et revenu. Le droit au travail doit devenir le droit inconditionnel au revenu, sans bureau­cratie; un revenu suffisant pour que chacun puisse vivre modestement, mais avec dignité, et tout en pouvant participer à la vie culturelle et sociale de la société. Je pense par exemple à 1.500 euros par mois. Imaginez-vous la société sans peur existentielle qui pourra ainsi se développer !

On pourrait commencer à petite échelle: par exemple 800 euros par mois par personne. Ce ne serait pas difficile à trouver : aujourd’hui les communes, les départements et l’État dépensent plus de 720 milliards d’euros pour les allocations de chômage, familiales, d’aides sociales, bourses d’études, etc. De plus, ce droit étant reconnu de fait et sans bureaucratie, plusieurs dizaines de milliards seront dégagés en supprimant tout cet énorme appareil bureaucratique qui tient les citoyens sous sa tutelle. Comme travailler donne aussi du plaisir, les gens éprouvent le besoin de travailler et de réaliser ensemble. Imaginez un instant que les gens ne travaillent plus par obligation, mais par choix... quel changement radical de climat social dans la société !

Au Brésil, à Recife, dit Mr Werner, je vois que, depuis l’instauration du "bolsa familia" (revenu familial), vous pouvez sortir en toute sécurité le soir. Comparez avec les événements dans les banlieues françaises en novembre 2005...

Dans les partis politiques actuellement, en bas, il y a beaucoup de mouve­ment; en haut il n’y a guère de courage. Mais les politiques sont finalement mandatés par nous et s’orientent selon le vent qui souffle de la société. Donc c’est à celle-ci de générer ce vent nouveau, Il s’agit d’introduire le principe de fraternité dans l’économie. Et les pays riches doivent être précurseurs et s’engager enfin dans ces questions sociales urgentes. Il faut créer une communauté sociale globale avec un revenu de base universel pour chacun. A la longue cela deviendra plus efficace que toutes les formes existantes d’aide au développement.

A noter qu’aux dernières élections françaises 3 formations citaient l’idée d’un revenu inconditionnel : La France en action (mouvement de Governatori), les Verts indépendants (de Wächter) et le parti Alternative libérale.

NDLR: La revue « Tournant » 15, rue Clemenceau 78400 Chatou, est un journal pour la fraternité dans l’économique, la vraie rencontre de l’autre et la spiritualisation de la culture. http://www.tournant.new.fr

3. UNE NOUVELLE STRUCTURE ECONOMIQUE BASEE SUR LE PARTAGE

Juste une idée comme ça - mais elle n’est pas nouvelle; elle a déjà été expérimentée à certaines époques par certains groupes: et si nous nous mettions à fonctionner sur base du partage? Pour aller dans ce sens, en plus des suggestions précédentes, on peut trouver d’autres choses encore... D’abord, il y a l’annulation de la dette du tiers monde; parce que c’est incontournable, il n’y a pas d’autres sorties de secours !

Ensuite, la défense peut actuellement cesser de rester la première priorité. L’argent lui consacré peut donc être progressivement réorienté de manière plus constructive.., même si le coût des technologies utilisées pour notre défense est de plus en plus élevé. A nous de voir si nous voulons orienter notre argent vers la construction ou vers la destruction, vers des énergies de vie ou vers des énergies de mort.

Enfin on pourrait imaginer que chacun mette en dépôt, au profit du monde entier, ce qu’il possède en excédent. A partir de ce fond commun il sera possible de faire face aux besoins de tous, puisque jusqu’à présent il n’y a pas de manque mais seulement une répartition non équitable. La réorganisation de nos structures économiques s’orienterait alors vers la redistribution de ces “excédents” dans un premier temps, ensuite vers une structure d’orientation de la répartition de manière à ce que personne ne soit en “manque”.

Ce dernier point nous pouvons déjà, si nous le souhaitons, commencer à l’expérimenter dans notre environnement quotidien, à petite échelle. Cela nous aidera à faire confiance dans l’abondance de la Vie. Puis, peu à peu, toutes ces expériences à petite échelle se joindront pour dépasser le cadre local... Cela vous tente-t-il 7 Alors pourquoi ne pas l’essayer avec d’autres personnes intéressées. Cela se fait déjà un peu partout, et même par le net...

4. UNE NOUVELLE CONCEPTION DES PRODUITS INDUSTRIELS.

L’économie de la nature est toute entière inscrite dans le recyclage permanent des matières, tout y est cycle. Inscrire les activités économiques dans une logique de cycle, est ce qu’on appelle l’écologie industrielle. Et nous pouvons la retrouver — à l’état embryonnaire bien sûr — partout : dans l’alimentaire, le bâtiment, le tourisme; la mobilité, l’habillement, les fi­nances; etc. Partout des standards de développement durable se codifient et trouvent à la fois leurs labels et une clientèle croissante. Ce mouvement existe tant au niveau local que global; il suffit par exemple de suivre l’activité d’une organisation comme le « World Business Council for Sustainable Development » qui, depuis plus de 15 ans, rassemble des grandes entreprises mondiales engagées sur la voie du développement durable.

Au lieu de limiter notre empreinte écologique, contribuons positivement à l’environnement en reconsidérant la façon dont nous créons les objets: telle est la philosophie de « cradle to cradle » (du berceau au berceau). Elle injecte ainsi dans les cycles industriels, la méthode même de la nature où tout est recyclé et où la notion de déchet n’existe pas.

C’est l’architecte américain Bill Mc Donough (désigné héros de la planète par le Time Magazine), en collaboration avec le chimiste allemand Mickael Braungart, qui inaugura ce principe dans les années 90. Ainsi les déchets des uns deviennent des nutriments pour les autres, et tout est biodégradable, comme dans la nature. Pour démarrer ce processus, M. Braungart réalise, dans les années 90, une bouteille bio­dégradable avec une graine intégrée; ainsi l’emballage jeté en pleine nature sert de nutri­ment pour faire pousser la graine L’idée seduisit Bil Mc Donough qui voulait aller au-delà des économies d’énergie dans le bâtiment et fabriquer des produits respectueux de l’environ­nement. De ces échanges entre les deux chercheurs sont nés, en 2002, un livre et une certification internationale « cradle to cradle­ - C2C» pour tous les produits industriels conçus selon cette approche. On distingue ainsi deux cycles de produits industriels: — le cycle biologique: quand les produits utilisés et leurs déchets sont dégrada­bles par la nature et servent de nutriment bio­logique; — le cycle technique : quand les constituants sont réutilisés comme nutriments techniques indéfiniment recyclables dans le processus de production.

Depuis 2005, année des premiers certificats, près de 43 industriels américains et européens, parmi lesquels certains grands noms, et 109 nou­veaux produits ont déjà obtenu la certification C2C. Cette certification est délivrée par MBDC ,société de certification fondée par Biil Mc Donough et Mickael Braungart. Les produits certifiés actuellement vont de la couche-culotte et des boîtes, aux matériaux de bâtiment en passant par les moquettes et les meubles (exemple : chaises entièrement démontables et recyclables).

En France le seul industriel ayant obtenu la certification C2C est la jeune société Serrastone qui produit la pierre des Roches de Saint Agnant, pierre qui a été reconstituée pour pouvoir servir pour des murs porteurs. Cette pierre, constituée de résidus de carrière qui n’étaient jamais utilisés, est fabriquée sans utilisation de produits chimiques et peut être faite locale­ment. De plus elle n’est chauffée qu’à 150 °C, ce qui la rend peu énergivore comparée au béton dont le ciment est produit dans des fours à plus de 1.000 °C. Ceci est bel et bien une nouvelle dimension du développement durable: c’est du “vraiment durable”, non toxique et recyclable indéfiniment. C’est une façon radicalement différente de produire et de consommer; c’est une nouvelle mentalité !

5. LES VALEURS HUMAINES, AU CENTRE

Veiller à avoir assez de personnel pour ne pas le surcharger; réinvestir une partie des profits dans des projets sociaux et environnementaux; adopter des pratiques environnementales durables dans ses processus : tels sont les bases du nouveau management d’entreprise... Et l’expérience montre qu’une entreprise qui se développe sur des valeurs humaines est plus stable et plus performante sur le long terme. Des exemples ?...

Dans le secteur produits d’entretien, Ecover fait partie du top cinq des entreprises les plus rentables de son secteur.

Même dans un secteur dominé par le profit — comme l’est la finance la banque Triodos affiche une croissance de 20 % par an.

Le réseau Social Venture Network (SVN) réunit des chefs d’entreprises et des cadres intéressés par l’application de la responsabilité sociale en entreprise; il vise à promouvoir ces valeurs par le partage d’expé­riences. Il a démarré en en 1987 aux USA, en 1993 en Europe et en 2007 en Belgique. Pour plus d’info: Tony Janssens, SVN Belgium, Tél. : 0475/701.739 - http://www.svnbelgium.be

• Sekem

Quand Ibrahim Abouleish, après une carrière de pharmacologue en Autriche, rentre en 1977 en Egypte, il y a 40 ans. Il achète alors 70 ha de désert aux environs du Caire pour y pratiquer la culture biodynami­que. Mûri depuis des années, son rêve est de fonder un nouveau type de communauté qui soigne autant la terre que tes hommes. Aujourd’hui en 2008, SEKEM (“force stimu­lante du soleil” en égyptien) est devenu leader sur le marché des produits biolo­giques: 6 entreprises (maraîchage, culture du coton, agro-alimentaire, industrie textile et produits pharmaceutiques) emploient plus de 2.000 salariés. Après prélèvement des pensions de vieillesse, les bénéfices sont consacrés au développement social : soins médicaux, formation professionnelle, jardins d’enfants, école, et récemment une académie des arts et des sciences.

• Grameen-Veolia Water Ltd
Née de l’association de Veolia et de la Grameen Bank (Mohammed Yunus, prix Nobel de la Paix 2006), cette société vise à apporter l’eau potable dans les zones rurales les plus démunies du Bangladesh. Elle prévoit d’ouvrir plusieurs usines de production et de traitement d’eau dans ces villages; la première devrait ouvrir fin 2008 et permettre d’alimenter 25.000 personnes. Tous les bénéfices seront réinjectés dans les activités de la société pour financer son expansion. Mr Yunus vient de sortir un nouveau livre « Vers un nouveau capita­lisme », dans lequel il prône le replacement de l’humain au centre des intérêts et du système.

• e-recherche solidaire
Le moteur de recherche www.veosearch.com , fondé par deux étudiants français, affiche les résultats des moteurs choisis par l’inter­naute: Google, Yahoo, Ask ou Exalead. Sa particularité ? 50 % des revenus publicitaires générés par le site sont reversés à des projets associatifs de développement durable, que l’internaute peut choisir en visionnant des vidéos de 2 minutes: protection des forêts primaires, projet d’accès à l’eau en Bolivie, soutien de micro-entrepreneuses au Bénin, etc. L’inscription est gratuite. Une belle façon de surfer utile !

• Donner au lieu de jeter

Le site www.recupe.net est un site de dons, de récupération, de partage, de brocante gratuite où chacun peut proposer et donner sur internet, plutôt que de jeter ce dont il veut se débarrasser. Le saviez-vous?

• ET NOUS ?

Nous pouvons choisir de considérer comme notre affaire personnelle le succès de toute l’humanité et de la planète. Nous pouvons choisir la direction de l’amour comme axe de notre vie. Chacun d’entre nous a l’occasion et le privilège d’apporter sa contribution dans cette direction... à chaque instant. Voilà qui demande du courage, de la persévérance, de la confiance et du coeur... mais c’est le début d’une transformation de la qualité de vie sur notre planète. Voulons-nous, à notre rythme, y participer chaque jour ?

Si ce n’est pas nous, qui?

Si ce n’est pas maintenant, quand?

Si ce n’est pas ici, où?

Souvenons-nous de ces paroles de Victor Hugo:

«Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde; c’est une idée dont l’heure est venue. »


Plus rien - Les Cowboys Fringants

Pensée du jour


Dicton météorologique du jour
Qui laboure avec le mouillé
Ne récolte que la moitié

Proverbe du jour
Amitié de gendre, soleil d'hiver (proverbe espagnol)

Quote of the day


Saints du jour
Saint Grégoire le Grand († 604) Pape, docteur de l'Eglise. Patron des chanteurs, des choristes (garçons), des écoliers, des éducateurs, des étudiants, des maçons, des musiciens, de la papauté, des papes, des professeurs et des tailleurs de pierre. Il est invoqué pour lutter contre la goutte.
Saints Ansbert et Wandrille Translation au Mont-Blandin, à Gand
Saint Foillan († 655) Abbé de Fosse-la-Ville
Saint Remacle († 664) Évêque, Abbé de Stavelot
Saint Rieul († 698) Évêque de Reims
Sainte Rose de Viterbe († 1251)Tertiaire franciscaine
Saint Siméon Stylite le Jeune († 592)Ascète en Syrie

Prénoms du jour
Grégoire, Grégory

Histoire drôle : La vie sur la planète Mars
Grande première spatiale : un cosmonaute s'est posé sur la planète Mars. A son retour sur terre, une meute de journalistes l'attend. Et la première question est bien entendu :
- "Y a-t-il de la vie sur Mars ?"
- "Oui, répond le cosmonaute, mais surtout le samedi soir. Les autres jours, c'est vraiment mort..."
Deuxième question :
- "A quoi ressemblent les Martiennes ?"
- "A quelques détails près, aux terriennes."
- "Qu'est-ce qui les différencie ?"
- "Essentiellement une chose : elles ont les seins dans le dos."
- "Ca doit faire bizarre ?" Demande un journaliste.
- "Un peu" répond le cosmonaute. "Mais pour danser, c'est bien !"


Bon mercredi

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