mercredi 25 juin 2014

Uniformes à l'école

La question de l'uniforme à l'école est revenue avec insistance en cette fin d'année scolaire. On en a d'abord parlé dans les journaux. RTL-TVI a diffusé un reportage lors de son édition du 20 juin (Le port de l'uniforme à l'école). Aujourd'hui, le conseil communal de Saint-Josse-ten-Noode vient de valider le nouveau règlement d'ordre intérieur du lycée Guy Cudell. L'uniforme sera imposé aux élèves dès la rentrée prochaine. Du côté syndical, on évoque déjà un vice de procédure... Pas sûre que cette mesure soit du goût de tout le monde.


Plutôt que d'un uniforme, on devrait parler de code vestimentaire : jupe qui arrive sous le genou ou pantalon bleu marine, polo blanc, pull bleu. Les baskets, piercings, tatouages, casquettes, bonnets, gants, et vêtements amples sont interdits. Par contre, le voile continuera à être accepté... "La question du voile n'a pas à entrer dans ce débat". C'est donc une demi-mesure, qui nous fait entrer de plein pied dans la logique socialiste du nivellement (vers le bas), de l'uniformisation, du lissage sauf bien entendu sur un point qui pourrait déplaire à une certaine communauté. Il aurait fallu avoir le courage d'imposer un vrai uniforme - sans que puisse se marquer de singularité dans la tenue. Un polo qui vient de chez Decathlon marquera la différence avec un polo Gant...

Polo blanc Decathlon 7,95 euros
Polo blanc Gant 60 euros
Alors pourquoi cette décision ? La main sur le coeur, on vous parlera d'intégration, d'égalité, d'appartenance, d'ordre, de demande extérieure mais jamais on ne vous dira que l'intégration passe par un changement de mentalité, que l'égalité est un leurre, que l'appartenance passe par des idées; pas par des bouts de chiffons, que l'ordre s'acquiert grâce à de bonnes mesures et que chaque fois que quelqu'un dit blanc, un autre dit noir.


Le débat sera sans fin comme pour chaque question de société. On peut seulement s'interroger sur ce que deviendront les élèves tatoués, ceux qui portent un piercing. Ils seront condamnés à trouver un nouvel établissement. Autre motif de sourire, il faut espérer que l'hiver ne sera pas rigoureux car difficile de ne pas porter bonnets et gants lorsqu'ils fait froid. L'écharpe est sauvée, c'est déjà ça !



J'ai vécu 8 années en bleu et blanc dans un établissement de l'enseignement libre et je n'en suis pas morte et aujourd'hui encore mes couleurs préférées sont le bleu et le blanc mais je suis contre le code vestimentaire. J'ai connu les différences de traitement entre la fille d'un ministre qui pouvait se permettre des "fantaisies" et d'autres moins en vue à qui on ne laissait rien passer. J'ai vu des élèves se changer chaque jour et suivre la mode alors que d'autres mettaient des coudières. Les différences se marquaient plus encore sur les manteaux, les cartables, le matériel scolaire, les manuels achetés neufs ou d'occasion et sur les vacances. On s'enrichit par les différences pas par l'uniformisation.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire