mercredi 19 novembre 2014

10 choses que votre mère ne vous a jamais dites

Je lisais hier matin sur le Huffington Post l'article écrit par Natasha Craig, épouse, mère et blogueuse, article initialement publié sur le Huffington Post États-Unis et traduit de l'anglais.


10 choses que votre mère ne vous a jamais dites...

puis j'ai comparé avec ma vie

Enceinte.

Une première fois.

Une seconde fois.

Pas de tests de grossesse comme on voit dans les films mais des prises de sang et le résultat chez le médecin.

La première fois, le pauvre avait l'air désespéré devant la jeune étudiante que j'étais. Mais j'étais mariée et ce bébé était voulu. Pas un accident comme il avait trop souvent l'habitude de voir dans son cabinet. Donc, pas de quoi faire grise mine et moi de le quitter avec un large sourire. Je ne savais pas où j'allais mais j'y allais. J'allais être maman.

La seconde fois, c'était par téléphone et c'est l'histoire de la bonne et la mauvaise nouvelle. Je n'étais même pas à la maison et c'est ma mère qui me les a annoncées à mon retour. La bonne : j'étais enceinte. La mauvaise : mon père avait un mésothéliome en stade terminal. Il lui restait seulement quelques mois à vivre. Il n'aurait pas le temps de voir le bébé. Alors j'ai pleuré. Je ne savais pas où j'allais mais j'y allais. J'allais être orpheline

Ces deux fois neuf mois de voyage ont été fort différents. Pour le premier, j'ai avalé tout ce qui s'écrivait sur le sujet : Pernoud, Brazelton... Et j'ai pris des kilos tout en buvant du lait pour faire passer les remontées acides. La seconde fois, je n'ai eu le temps de rien sauf de prendre des kilos entre la maladie, la mort et l'après-mort.

Je suis devenue mère comme on apprend à rouler à bicyclette. Monter sur le vélo, quelques chutes puis le pédalier s'est mis à tourner avec régularité jusqu'aux termes.

Mais il paraît qu'il y a des choses que les mères ne disent jamais... Voyons donc.

1. Vous l'avez fait pleurer... à chaudes larmes. Euh non ! Ni des pleurs de joie, ni des pleurs de tristesse. Une musique, une mort, une douleur peuvent me faire pleurer mais pas mes enfants. Ils auraient plutôt tendance à me faire rire ou bien à me mettre en colère.

2. Elle avait envie de cette dernière part de tarte. C'est vrai que je prends les morceaux que les enfants n'aiment pas mais je me rattrape autrement. Etre mère ce n'est pas être la dernière roue de la charrette.

3. Ca lui faisait mal. Là encore c'est non. Mais oui aux caresses des petites mains potelées et aux bisous tout doux qui donnent des frissons.

4. Elle avait peur en permanence. Entre les séjours, les études et le travail à l'étranger ce serait impossible à vivre s'il fallait avoir peur. La clé est la confiance en la vie et dans les enfants. La peur engendre la peur.

5. Elle sait qu'elle est loin d'être parfaite. Je dis Oui, Oui, Oui aussi je n'ai jamais voulu être une mère parfaite. Je ne portais pas les cartables, ne servait pas de taxi le mercredi, ne préparait pas les vêtements pour aller à l'école. Et même si j'ai fait des erreurs, parce que je suis une femme, je ne voudrais surtout pas revenir en arrière et faire les choses différemment. J'ai fait de mon mieux au moment où il le fallait et surtout je l'ai fait avec le coeur.

6. Elle vous a regardés dormir. Je me suis le plus souvent endormie à vos côtés ou plutôt vous vous êtes endormis à mes côtés lorsque mon lit devenait un hôpital domestique, un endroit magique où l'on guérissait tout seul. Et si aujourd'hui je passe encore parfois voir si tu dors, je te trouve éveillée parce que tu te couches souvent après moi.

7. Elle vous a portés bien plus que neuf mois. Je n'ai jamais été une adepte des bébés sacs à main, sacs à bras. Vous aviez deux jambes et deux pieds. Vous saviez comment vous en servir.

8. Vous entendre pleurer lui fendait le cœur. Plutôt que d'avoir le coeur fendu, je cherchais la cause à vos pleurs et j'apportais, quand c'était possible la solution. Dans le cas contraire, je vous laissais terminer votre chagrin. "C'est tellement mystérieux, le pays des larmes."

9. Vous étiez toujours sa priorité. Avec vous, j'ai appris à prendre et garder ma place, à ne jamais passer en dernier, à toujours chercher l'équilibre entre vous et moi. J'ai compris qu'une mère bien dans sa peau était un cadeau pour elle et pour vous.

10. S'il le fallait, elle recommencerait. Ce n'est pas parce qu'être mère est l'une des choses les plus difficiles au monde, mais si c'était à refaire, je ne le referais pas. Il y a tant de façon de donner son amour. Les enfants ne sont pas indispensables pour être heureux mais ça, on ne le sait qu'après.

Vous voyez Natasha Craig, nous sommes deux mères très différentes mais mères quand même. Merci de m'avoir fait réfléchir à ce que représentent pour moi mes enfants.

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