jeudi 27 novembre 2014

L'infériorité des femmes est une notion inventée par les hommes ; elle n'est pas l'écho d'une loi naturelle. Suzanne Lacore


Le 24 novembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan, lors d’une conférence à Istanbul consacrée aux femmes et à la justice a déclaré que les femmes ne pouvaient être considérées comme les égales des hommes.

Il a dit "Notre religion a défini une place pour les femmes : la maternité"
"Certaines personnes peuvent le comprendre, d'autres non. Vous ne pouvez pas expliquer ça aux féministes parce qu'elles n'acceptent pas l'idée-même de la maternité" "parce que c'est contre la nature humaine".
"Leur caractère, leurs habitudes et leur physique sont différents (...) vous ne pouvez pas mettre sur un même pied une femme qui allaite son enfant et un homme".
"Vous ne pouvez pas demander à une femme de faire tous les types de travaux qu'un homme fait, comme c'était le cas dans les régimes communistes"
"vous ne pouvez pas leur demander de sortir et de creuser le sol, c'est contraire à leur nature délicate".


Je parle peu souvent de politique mais je ne pouvais rester silencieuse face à ce que je qualifie de crime contre la moitié de l'humanité. Comment en 2014 est-il encore possible dans un pays dit civilisé de tenir pareil discours ?  La religion a bon dos. On peut faire dire ce qu'on veut à des mots. Se cacher derrière des textes pour raconter de telles inepties. J'aimerais bien rencontrer ce phallocrate mal embouché pour lui montrer de quoi est faite ma nature délicate. En temps de guerre, ce sont pourtant bien les femmes qui font tourner les pays. On ne s'interroge pas alors de savoir quels types de travaux elles sont capables de faire.

Je voudrais rire de tant de bêtise mais c'est vrai, je ne le peux pas. Le rire des femmes en public est indécent. Encore une belle idée venue de Turquie.

Plus le temps passe et plus nous nous rendons compte que nous n'avons rien en commun avec ce genre d'individus. Hélas, nos gouvernants ne semble pas s'émouvoir. Des propos comme ceux-ci ne sont pas désavoués ou alors avec mollesse.  Aucune sanction n'est prise alors que ce sont les soi-disant les bases de notre société. Je suis effrayée à l'idée que la Turquie va prendre sous peu la présidence du G20. Lors du sommet à Brisbane, le G20 voulait justement une "réduction de 25% du fossé qui existe entre les hommes et les femmes sur l'accès à l'emploi d'ici 2025.

Femmes du monde unissez-vous ! Notre avenir est entre nos mains. Tout comme notre corps nous appartient, notre destin nous appartient aussi !

1 commentaire:

  1. 50nuancesdemoi.com27 novembre 2014 à 15:22

    J'ai adoré ton :"J'aimerais bien rencontrer ce phallocrate mal embouché pour lui montrer de quoi est faite ma nature délicate. " ... J'en ai ri aux larmes !!!
    Tres bon article percutant ^+^

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